Ce week-end, les 21 et 22 Mars, le groupe Wilfried* se produira en concert au 104, dans un “dispositif live immersif”.
Mélangez des paroles francophones second degré façon Philippe Katerine, des sonorités glaciales en mode Cold-wave ou Krautrock et une scénographie psychédélique: vous obtiendrez un concert de Wilfried*. Le chanteur français commence à enregistrer des titres dans les années 1990, puis se fait remarquer avec deux album en 2002 et 2008. Aujourd’hui, c’est la sortie de l’album Matrice qui est l’occasion de s’immerger dans l’un de ses concerts. Car Wilfried* a inventé un système original de mise en scène: Il n’y a pas de scène, justement. Ou du moins, les musiciens jouent autour du public, derrière un écran panoramique qui diffuse des images à en donner le vertige. Aperçu des images projetées:
Vous êtes toujours conscient ? Bien. Ces images de synthèse ne vous rappellent rien ? On pense immédiatement à Kraftwerk, ce groupe allemand de musique électronique. Redevenu tendance l’année dernière à l’occasion de concerts à la toute nouvelle Fondation Louis Vuitton, on a pu y redécouvrir avec nostalgie ou surprise en quoi le groupe était précurseur de la musique techno actuelle.
Si Kraftwerk s’est fait connaitre par la frontalité avec laquelle le groupe apparaît sur scène, Wilfried*, s’en écarte avec son dispositif immersif: une Matrice, comme le nom de l’album qu’il présente. le public est cerné par les images, mais aussi par la musique, grâce à des enceintes aux quatre coins de l’espace.
Rassemblant des dons sur une plateforme de financement, voici comment Wilfried* vendait son projet:
“Cette scénographie souhaite questionner la place du spectateur et du musicien dans la représentation pop, l’omniprésence entourante de la musique renvoyant à une idée de la pop culture comme ‘bruit de fond’ général et permanent, aussi jouissif qu’aliénant, dans lequel baigne le sujet.”
Quelques croquis nous donnent une idée de cette anti-scène, mais rien ne vaut l’expérience vécue: Il reste des places pour les performances de ce week-end au 104. Bon voyage dans la pop underground française !
Samuel Landée